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Café bio : pourquoi consommer son café bio ?

Voilà une excellente question..! Nous en sommes convaincus, le bio n’est pas une tendance, mais bel et bien un engagement qui lie consommateur et producteur. C’est un engagement mais pourquoi est-il bon de consommer son café bio ? Est-il différent en bouche ? Unique ? Consommer son café bio a-t-il un impact sur l’environnement ? Sur la qualité de vie de nos producteurs ? Chez Lomi, ces questions, nous nous les sommes posées !

Pourquoi consommer du café bio ?

Le café bio : un + pour tout le monde

Il existe des différences entre un café bio et un café dit classique (cela va au-delà du prix du paquet). L’obtention du label bio se mérite et commence dans le choix du sol ! Cultivé sans produits chimiques, son parcours est suivi à la trace, de la plantation jusque dans votre tasse, sa finalité. Nous aborderons les critères qui répondent à la labellisation  d’un café bio ensuite. L’idée, ici, est de mettre en lumière la traçabilité de votre produit et son caractère “propre” pour la planète.

Améliorer le savoir-faire sur l’ensemble de la chaîne de production est alors un vrai challenge. L’objectif : un café qui respecte l’environnement de la plantation à la tasse avec l’ambition d’améliorer les conditions de vie des producteurs.

Le bio jusqu’au goût

Le goût du café bio est-il différent ? Pas vraiment... on vous explique ! Dans le café de spécialité, les cafés sont notés de 0 à 100. Au-delà d’une note de 80, le café est considéré comme café de spécialité. Maintenant, si un café bio obtient une note de 85/100 et un non bio, d’une parcelle voisine, reçoit la même note, le goût ne sera ni meilleur ni moins bon. Concrètement, un amateur de café pourra difficilement dire lors d’une dégustation : “il s’agit d’un café bio". Néanmoins, il y a une nuance ! En règle générale, les cafés bio développent des arômes plus naturels avec un caractère sauvage. La comparaison au monde viticole est toute trouvée. Votre café bio pourrait ressembler à un vin nature comportant plus de singularité qu’un vin traditionnel.

Vous pouvez profiter alors d’excellents cafés aux goût atypiques bons pour l’environnement, les producteurs mais surtout pour vous !

Comment est cultivé le café bio ? Les critères d’un café bio

Nous pouvons avoir l’impression d’une partie de cache-cache... Des informations demeurent tapies dans l’ombre, à l’abri des regards. Elles sont vectrices d’interrogations : quels sont les critères pour obtenir un café bio ? Le packaging de mon café est-il bio lui aussi ? Y-a-t-il des vérifications par des organismes pour juger de la qualité d’un café bio ?

Tout commence par un sol : faire confiance à Mère Nature !

Il s’agit dans un premier temps de redonner à la nature le premier rôle. Les sols doivent être exempts de tout contact avec des produits chimiques depuis au moins 5 ans. Aucune utilisation d’engrais chimiques, de traitements chimiques, d’OGM (organisme génétiquement modifié) ou de pesticides n’est acceptée. Le producteur s’appuie alors sur ses connaissances de la nature pour cultiver le café. Toutes les conditions de la pousse de caféiers sauvages sont recréées et contribuent à la biodiversité. Tout le monde y gagne, la faune, la flore, cela va de l’insecte à l’oiseau, chacun jouant un rôle déterminant pour que ça fonctionne.

Un cahier des charges précis

Pour qu’un café obtienne l’appellation biologique, les producteurs doivent suivre d’autres règles que la production de café grain classique, plus rigoureuses, plus naturelles, plus qualitatives. Le caféier doit être le plus sain et le plus robuste possible pour survivre et produire du café.  Les techniques sont artisanales et naturelles, régulées par l’IFOAM (International Federation of Organic Agriculture Movements). Les récoltes se font à la main, puis viennent le stockage et l’exportation. Le but est de garder les grains de café intacts, 100% bio, aucun mélange avec des grains traités, que ce soit lors du stockage, du transport ou de la torréfaction.

La traçabilité de tous les maillons de la chaîne est réglementée. Lors de la torréfaction, il s’agit surtout d’utiliser des machines ou des outils qui ne travaillent que des grains bios, ou alors de les laver soigneusement.

Le mot de notre expert torréfacteur : Gonzague Jaret “Notre atelier de torréfaction est certifié bio. En ce sens, nous avons donc des procédures en tant qu’atelier, notamment pour le stockage du café vert. Dans notre cahier des charges, il nous est indiqué de ne pas mélanger les marchandises bio et non bio, un lieu est d’ailleurs dédié pour entreposer les palettes de café bio. On réalise aussi des journées de torréfaction bio. Ces journées requièrent un nettoyage du torréfacteur (notre outil de production), des bacs et silos à grains, avant et après torréfaction. Ensuite, d’un aspect plus global, des critères s’ajoutent à ce cahier des charges : vérifier que les importateurs ont tous les certificats bio de la marchandise / produire et envoyer les factures au bureau de certification, ici Bureau Veritas, qui ajoute nos références bio à notre certificat.

Le point important dans le bio reste la traçabilité. Il faut qu’on soit en mesure de tracer de l’achat du sac de café vert jusqu’au bon de livraison de notre paquet de café de 250 grammes. Il faut être en mesure de prouver les quantités, les transformations, les pertes pour assurer ce label bio.”

Café bio et café du commerce équitable : la vision Lomi

Faire le choix d’une consommation saine se démocratise et est de plus en plus à la portée de tous. Il existe néanmoins quelques confusions. Il est important de se demander d’où ils viennent et si les personnes qui les récoltent sont justement rémunérées.

Hélas oui… un café bio ne veut pas forcément dire qu’il provient du commerce équitable et inversement ! C’est une production biologique respectant l’écosystème dans lequel les caféiers grandissent, ainsi que la santé des producteurs et des consommateurs mais ce label ne répond pas obligatoirement aux critères du commerce équitable. Le café provenant du commerce équitable contribue avant tout à l'homme et son travail à travers les producteurs locaux. Il garantit un revenu décent à ses producteurs par exemple. Il favorise le développement financier au sein même du pays dans lequel il est cultivé, au service de l’homme qui y vit.

Séparément, ce sont des façons de produire et de respecter le travail d’autrui, même à l’autre bout du monde, de façon remarquable. Chez Lomi, nous avons fait le choix de cafés issus d’agricultures biologiques ou raisonnées mais aussi d’une relation à long terme et équitable auprès de nos producteurs.

L’agriculture raisonnée, une alternative au bio ?

Le mot de notre expert torréfacteur : Gonzague Jaret “Passer au bio prend plusieurs années et a un coût. Pour se faire labelliser, il est nécessaire de faire venir un expert tous les ans, afin qu’ils vérifient la conformité des sols, qu’aucun produit chimique ne soit utilisé. Quand un producteur produit peu, il est difficile pour lui d’accéder au label bio, pour autant il remplit tous les critères de ce label. Le process est alors intéressant pour des moyens à gros volumes qui ont un intérêt à se voir délivrer cette mention pour mieux vendre le café. Typiquement, Mohammed Ali, notre producteur de Gera Forest n’était pas labellisé mais son café était bio dans les faits… La preuve, on est passé bio du jour au lendemain. Ayant une agriculture dite raisonnée, il a entrepris la démarche de faire venir quelqu’un pour valider, et aujourd’hui son café est labellisé “café bio”.

Où acheter son café bio ? 

Nous vous conseillons de vous fournir auprès de torréfacteurs artisanaux qui privilégient des circuits courts. Alliez commerce équitable & café bio, et là c'est le top ! Lomi propose évidemment du café bio. A date, la gamme est composée de 70% de cafés bio. Pour les cafés qui ne le sont pas, ils restent issus d’une agriculture raisonnée. Pour les découvrir, c’est ici.

Café bio et déca, compatible ?

Tout à fait ! Notre café décaféiné du Pérou est certifié bio. Attention, tous les cafés décaféinés ne sont pas bio pour autant. Le processus de décaféination doit, lui aussi, être bio et ne pas utiliser de solvants. Chez Lomi, nous utilisons une méthode de décaféination dite douce et ne faisant appel à aucun produit chimique. En utilisant uniquement l’eau, le temps, la température - et le principe de diffusion - le procédé Swiss Water enlève de manière experte la caféine du café de spécialité.

Le résultat : un café exceptionnel, sans caféine, que vous pouvez savourer à tout moment de la journée.

Torréfaction spécifique pour un café bio ?

Pas de torréfaction spécifique concernant les cafés bio. Comme pour les cafés traditionnels, les profils de torréfaction sont uniques et sont traités selon le terroir et les spécificités du café vert.

Découvrez nos formations et ateliers pour approfondir vos connaissances sur le café avec l'école Lomi.

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